- millefeuille
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millefeuillen. m. Gâteau de pâte feuilletée garnie de crème pâtissière.I.⇒MILLE-FEUILLE1, MILLEFEUILLE1, subst. fém.BOT. Achillée poussant sur les terrains incultes des régions tempérées, à longues feuilles étroites et très découpées, à corymbes de petites fleurs blanchâtres. Synon. pop. herbe aux charpentiers, saigne-nez. Des bouillons (...) dans lesquels entreront l'aigremoine, la sanicle, la bugle, la millefeuille, et autres plantes vulnéraires détersives (GEOFFROY, Méd. prat., 1800, p.264). Les corymbes des mille-feuilles (BALZAC, Lys, 1836, p.121). La mille-feuilles [sic] est très utile dans les fièvres éruptives et contre la rougeole et la scarlatine. Son infusion (...) est un puissant calmant du système nerveux. On peut l'employer en lavements ou en topique pour la dysentérie (DUQ. Plantes 1974).Rem. ,,On l'appelle aussi vulgairement Herbe à la coupure ou Herbe militaire parce qu'elle est (...) propre à arrêter le sang qui coule d'une blessure`` (Ac. 1835, 1878).Prononc. et Orth.:[milfoej]. Ac. 1694-1878: mille-feuille; 1935: mille-feuille ou millefeuille; LITTRÉ: mille-feuille; ROB.: mille-feuille ou millefeuille; Lar. Lang. fr.: millefeuille ou mille-feuille. Au plur. des mille-feuilles ou millefeuilles. Même avec trait d'union n'a pas d's au sing. Comparer avec un mille-pattes ou mille-pieds. Étymol. et Hist. 1264-65 milfoil (Voc. plantes, ms. Harley 978, 139b ds T.-L.); ca 1300 milfuel (Chirurgie de l'abbé Poutrel, ms. Vatican Reg. Lat. 1211, 8 r° 16 d'apr. O. SÖDERGÅRD ds Mél. Lecoy, 1973, p.546); 1539 millefueille (EST.). Du lat. millefolium, de mille «mille» et follium «feuille, feuillage» (calque sém. du gr.
désignant le mille-feuille aquatique et le mille-feuille terrestre — cf. ANDRÉ Bot.), avec réfection en fr. mod. d'apr. mille1 et feuille. Bbg. JORET (C.). Gloss. des n. de plantes. Romania. 1889, t. 18, p.580. — ROMMEL 1954, p.119.
II.⇒MILLE-FEUILLE2, MILLEFEUILLE2, subst. masc.Gâteau oblong formé de couches alternées de pâte feuilletée et de crème pâtissière. Je ne veux évidemment pas dire que, quand je choisis entre un millefeuille et un éclair au chocolat, je choisis dans l'angoisse (SARTRE, Existent., 1946, p.100). Trois cakes par jour et des monceaux de croissants chauds et des mille-feuilles (CENDRARS, Lotiss. ciel, 1949, p.32).Prononc. et Orth.:[milfoej]. Ac. 1935, ROB.: millefeuille; Lar. Lang. fr.: millefeuille ou mille-feuille. Au plur. des millefeuilles ou mille-feuilles. Étymol. et Hist. 1907 (ALI-BAB, Gastr. prat., p.33). Comp. de mille1 et de feuille.ÉTYM. 1542; millefueille, 1539; milfoïl, 1264-1265; du lat. millefolium, de mille « mille », et folium « feuille », refait d'après 1. mille, et feuille.❖♦ Achillée (Composacées) d'une espèce également appelée herbe aux charpentiers, aux voituriers, aux coupures, employée naguère comme tonique et comme vulnéraire.➪ tableau Noms de remèdes.————————2. millefeuille [milfœj] n. m.ÉTYM. 1907; de 1. mille, et feuille.❖♦ Gâteau oblong, quadrangulaire, alternant pâte feuilletée et crème. || Acheter des millefeuilles chez le pâtissier.♦ ☑ Loc. fam. C'est (ce n'est pas) du millefeuille : c'est (ce n'est pas) facile. ⇒ Gâteau, tarte.0 (…) cette festivité m'aiderait sans doute à noircir ma compagne à zéro. Dans l'atmosphère enfumée et raréfiée d'une cave, ça serait du millefeuille.Léo Malet, la Nuit de Saint-Germain-des-Prés, p. 34.♦ Par compar. Techn. || Empilement en millefeuille des planchers de béton dans un tremblement de terre.
Encyclopédie Universelle. 2012.